Le boisé Neilson est en danger, il est primordial de le défendre afin de protéger la santé des citoyens de Québec. Ayons en tête la protection de nos enfants en leur offrant un air de qualité et combattons les changements climatiques en absorbant le carbone en excédent. Finalement, protégeons la biodiversité (insectes, animaux et plantes) tout en sachant que nous avons déclenché cette sixième extinction massive sur Terre, notre seule planète.
Outre la réduction de la congestion routière, le transfert modal de l’automobile vers les transports collectifs et actifs apporte de multiples bénéfices sanitaires, sociaux, économiques et environnementaux : réduction des décès prématurés causés par la pollution de l’air, diminution de la prévalence de maladies chroniques non transmissibles (ex. obésité, diabète, hypertension, cancer, etc.) par une augmentation de l’activité physique, baisse des accidents routiers, récupération de l’espace automobile pour du verdissement urbain, l’aménagement de places publiques et la densification, diminution substantielles des coûts en santé, des dépenses annuelles des ménages et amélioration de la balance commerciale du Québec. C’est pourquoi les signataires de ce mémoire appuient le projet de réseau structurant de transport en commun de la Ville de Québec.
Cependant, le projet actuel pourrait être bonifié par des modifications qui en augmenteraient l’acceptabilité sociale et réduiraient plusieurs impacts négatifs du point de vue de la santé, de la sécurité, de l’environnement et de l’économie. Le projet présenté prévoit l’abattage d’environ 1701 arbres ainsi que la coupe de 3.2 hectares de boisés urbain alors que la canopée actuelle de la ville est en-dessous du niveau minimum optimal de 40%, et celle du tracé du tramway passerait de 23% à 15%1 Or, les arbres et boisés urbain, en incitant à l’exercice physique, en captant les polluants atmosphériques, réduisant la chaleur au sol et en apaisant les êtres humains, réduisent de façon significative la prévalence du stress, de la dépression, de l’asthme, de l’autisme, de l’obésité, du diabète, de l’hypertension et des mortalités cardiovasculaire, respiratoire, par cancer et générale prématurée. Les coûts annuels de ces maladies ont été évalués à environ 26 milliards de dollars au Québec. De nombreux autres bénéfices ont été décrits dans diverses études, dont la lutte aux ilots de chaleur et une plus grande attractivité et confort des parcours pour les usagers du transport en commun et des cyclistes.
Par ailleurs, des voies automobiles de 4 m de largeur diminuent la sécurité des piétons par rapport à des voies automobiles de 3 m de largeur, en diminuant la vitesse de transit. C’est pourquoi nous recommandons d’aménager des voies automobiles à 3 m de largeur ce qui aura pour corollaire de prévenir l’abattage de nombreux arbres urbains tout en diminuant le coût et la durée des travaux. Nous recommandons aussi l’adoption de mesures pour protéger le plus d’arbres urbains possibles afin de maintenir la capacité sanitaire de la canopée actuelle, la plantation de deux jeunes arbres ne pouvant aucunement équivaloir au pouvoir protecteur d’un arbre mature. De plus, l’abandon du trambus devrait mener à une réévaluation du tracé du tramway sur le campus de l’Université Laval afin de réduire son impact négatif sur les arbres isolés et le boisé en bordure du boulevard Laurier. Finalement, il conviendrait de revoir l’aménagement du secteur Chaudière. Premièrement, l’abandon du prolongement des voies automobiles de la rue Mendel favoriserait le transfert modal au transport en commun et apporterait de multiples autres bénéfices en matière de santé et de sécurité. Deuxièmement, la diminution de la superficie des surfaces minéralisées, par exemple par la construction de stationnements souterrains ou étagés sur le site du terminal, du centre d’entretien ou des commerces existants, permettrait le repositionnement des différentes infrastructures grises afin de protéger une plus grande partie de l’espace boisé tout en diminuant les ilots de chaleur.
Daniel Desroches et Thierry Lefèvre
Regroupement Des Universitaires, Québec
Alors que les ravages liés à l’agrile du frêne se font cruellement sentir, la Ville de Québec pourrait suppléer ces pertes et envisager l’avenir en créant un parc national urbain qui intégrerait les grands bois de Sainte-Foy, le parc de la plage Jacques-Cartier jusqu’à la promenade Champlain. Avec l’arrivée du tramway, l’attractivité de la Ville y gagnerait.
Québec, le 11 juin 2019 – Afin de protéger la santé de la population, Québec Arbres appuie le Conseil de quartier de Saint-Louis et demande la conservation du Boisé Rochebelle appartenant à la Ville de Québec. Pour ce faire, Québec Arbres propose de réduire légèrement la superficie du futur vaste terrain de stationnement à ciel ouvert projeté à proximité de l’Anneau de glace et du futur tramway afin de ne pas empiéter dans le Boisé Rochebelle.
« Ce boisé est minuscule et remarquable. Le centre du boisé est très achalandé par la population et les élèves de Rochebelle, car rien ne pousse au centre du boisé. Par contre, les bordures du boisé ont une excellente régénération principalement de chênes, d’érables à sucre, de bouleaux et de cerisiers. Ces bordures d’arbres se doivent d’être protégées pour permettre une régénération naturelle et une protection naturelle du cœur du boisé, » explique Jean Lamontagne, consultant en arboriculture.
Dans son mémoire déposé le 22 mai 2019 et appuyé par le Dr Pierre Gosselin, médecin-conseil à l’Institut national de santé publique du Québec, Québec Arbres souligne l’importance pour la santé de la population de ce boisé résiduel situé à proximité d’une école et de futurs logements sociaux. En effet, la science médicale démontre que des espaces arborés à proximité de la population préviennent de multiples maladies comme les maladies cardiaques, pathologies respiratoires, obésité, hypertension, diabète, cancer, stress, dépression, TDAH, autisme, démence et mortalité prématurée et les coûts en santé qui y sont associés. L’un des mécanismes d’action est la captation de polluants atmosphériques émis principalement par le transport automobile, dans ce cas-ci, l’autoroute Henri IV.
Dans la Vision de l’arbre de la Ville de Québec, il est écrit : « …nous sommes pleinement conscients de l’impact positif du couvert végétal sur la santé de la population… ». Pour ce faire, la Ville s’est engagée à faire monter l’indice de canopée à 35% en 10 ans. Selon elle : «…, cela représente un défi important. Il faudra maximiser les efforts pour conserver la canopée existante… ». Pour protéger la santé de sa population, la Ville de Québec se doit d’être cohérente avec sa Vision de l’arbre en conservant ce boisé unique dans un secteur dont la canopée est en dessous de la canopée moyenne de la ville.
Nous recommandons d’évaluer la pollution sonore et atmosphérique sur une période représentative du lieu choisi avant d’aller de l’avant avec le changement de vocation désiré. Si les niveaux observés dépassent les niveaux seuils recommandés par les différentes organisations de la santé, nous recommandons de mettre en place les moyens adéquats pour protéger la population ou, si ceux-ci ne sont pas possibles, de ne pas aller de l’avant avec ce projet de changement de zonage.
De plus, nous recommandons d’abandonner le projet de stationnement à ciel ouvert prévu à proximité pour plutôt agrandir la superficie du boisé Rochebelle afin d’augmenter la capacité sanitaire de celui-ci tel que recommandé à la section 1.
Dans la mise en candidature de la Ville de Québec au Défi des villes intelligentes, on peut lire : «Les inégalités sociales de santé constituent un enjeu majeur auquel nous avons le devoir de nous attaquer. Si nous posons déjà des gestes en ce sens, nous pouvons assurément faire plus et surtout faire mieux.».
Nous espérons que la Ville de Québec continuera à faire des efforts en ce sens pour protéger la santé de tous ses citoyens. Nous croyons également que ces recommandations sont conformes au Code de déontologie de l’Ordre des urbanistes du Québec, notamment en ce qui a trait aux articles 4, 5 et 7.
Invité(es) : Jérôme Picard, cons. environnement, Ville de Québec Pierre Prémont, contremaître en foresterie et horticulture, Lévis Christian Hébert, chercheur scientifique, écologie et diversité des insectes forestiers, Ress. Nat. Canada Hélène Godmaire, DG, Conseil québécois des espèces exotiques envahissantes Roger-Pier Mercier, chef de division parcs et espaces verts, Ville de Sherbrooke Johanne Elsener, prés. de Québec-Arbres Jean Bousquet, prof. tit., Chaire de recherche du Canada senior en génomique forestière Frédéric Lewis, dir. projets et opérations, CRE de la Capitale-Nationale
À l’occasion du lancement du livre « Sortir de l’impasse – Qu’est-ce qui freine la transition écologique », il me fait plaisir de vous inviter à assister à la conférence organisée par l’Institut EDS, avec la participation des Éditions MultiMondes, le lundi 16 janvier à 12h00 à l’Université Laval. J’y aborderai les thèmes principaux de cet ouvrage.
Il me fait plaisir de vous présenter le livre « Sortir de l’impasse – Qu’est-ce qui freine la transition écologique » que je viens de publier aux Éditions Multimondes : http://multim.com/titre/index.php?ID=422
Thierry Lefèvre
S’il est vrai que, au fil des décennies, les pays riches ont largement profité de la croissance économique, nous constatons que la logique de développement dominante constitue maintenant une menace pour notre civilisation.
Au-delà de l’incurie et de la cupidité humaine, nous faisons preuve d’une incapacité chronique à lever les obstacles qui nous empêchent d’amorcer une transition vers une société écologique et durable.
C’est en repensant tout à la fois la démographie planétaire, les habitudes de consommation, les modes de vie, le rôle de la technologie, la gouvernance et l’économie que nous pourrons tirer notre épingle du jeu. L’analyse proposée ici nous permet d’entrevoir des stratégies afin de sortir de l’impasse dans laquelle nous sommes piégés.
Bonjour,
Bravo Thierry! Merci de nous proposer des solutions pour sortir de l’impasse!